Conférence 9, Eva Pierrakos

PRIERE ET MEDITATION ; LE NOTRE PERE

Je vous salue et vous apporte la bénédiction de Dieu. Mes chers amis, aujourd’hui j’aimerais vous parler de la prière et de la méditation. Quelle est la différence entre les deux ? Ce n’est pas clair pour beaucoup de gens. Bien sûr, pour de tels mots, il s’agit de se mettre d’accord sur le concept en tant que tel. J’aimerais les distinguer comme suit.

La prière est le prélude à la méditation. La prière implique les pensées. La méditation est la prière qui implique les émotions et les forces de l’âme, plutôt que les forces de la pensée. Pour atteindre cette seconde étape plus avancée, l’homme a besoin de discipline et de concentration et celles-ci sont apprises dans la prière. Beaucoup d’êtres humains n’ont pas l’habitude de travailler spirituellement, mais la méditation juste ne peut être acquise sansavoir appris la première étape qu’est la concentration.

Quand l’homme a traversé la première porte, il doit se rendre compte que rien ne peut être gagné sans discipline, travail régulier et la volonté ferme de consacrer chaque jour un certain temps pour tendre vers Dieu de manière à ce que les forces d’âme ensommeillées et cachées puissent être libérées et reliées aux rayons d’énergie divine. Et ceci ne peut se faire que par la régularité et l’autodiscipline, si possible, tous les jours, quoi qu’il arrive ! Il n’y a pas de règles réellement fixes valables pour tous sans exception. Il y a des êtres humains qui fonctionnent mieux de manière spontanée, mais seulement dans les cas où, malgré la spontanéité, aucun jour ne soit passé même si l’heure et l’endroit varient. En règle générale, la régularité est favorable.

Au départ, l’homme a du mal à se concentrer. Mes amis ont fréquemment expérimenté que leurs pensées s’égaraient, que quelque chose de matériel, de terrestre interférait. Alors, ils paniquent et n’arrivent plus à reprendre le fil à cause de leur découragement. J’ai souvent dit qu’il était important de ne pas se laisser perturber par de telles « interruptions », de ne pas se laisser troubler ou déconcerter, en d’autres termes, de ne pas s’attendre à trop tout de suite, mais plutôt de reprendre tranquillement le fil. Après un certain temps, la continuité et la concentration seront acquises. C’est la prière. Vous, êtres humains, oubliez également constamment de demander de l’aide dans ce domaine. Vous ne vous rendez pas compte à quel point cela est utile. Pourquoi ne pas demander : « Aidez-moi à apprendre la prière véritable et la méditation juste ». Ou demandez de l’assistance au moment même où vous avez du mal à vous concentrer ou quand vous êtes confus. Là également, « Frappez et il vous sera ouvert » est valable.

Cette concentration dans la prière est non seulement opportune parce que c’est un entrainement, pour ainsi dire, mais elle est surtout valable parce que chaque pensée construit une forme. Et avec les pensées de la prière, vous construisez des formes harmonieuses de manière à ce que la pensée-prière mette également en mouvement les forces propices avant d’apprendre la prière-émotion, c’est-à-dire la méditation. Voyez-vous, les formes-pensées, même si elles peuvent ne pas encore avoir la même force de propulsion que les formes d’émotion accomplissent beaucoup quand elles sont construites de tout cœur et basées sur une volonté ferme. Il est, bien sûr, supposé que la prière n’est pas faite de pensées de mensonges à soi, mais repose sur le désir d’arriver à la vérité.

C’est le premier pas sur cette partie du chemin : d’abord la pure force de pensée de par la concentration dans la prière, puis la libération des courants d’émotion. Dans une certaine mesure, ceci amène une clarté d’esprit détendue. Alors, c’est de la méditation. Quand l’homme a, dans une certaine mesure, appris la concentration dans la prière, la régularité et l’autodiscipline qui vont de pair, il peut alors rencontrer la difficulté de tomber dans une certaine routine. Il a enfin acquis la concentration, mais pour trouver qu’une autre lutte l’attend : trop de discipline et de travail machinal, ce qui fait de la prière une corvée. C’est alors, et alors seulement, que le moment arrive d’apprendre à se frayer un chemin avec la prière jusqu’aux couches plus profondes de l’âme. Il y a plusieurs manières de s’y prendre. Comme je l’ai déjà dit, la prière implique les pensées. C’est dans la tête qu’elle se forme. La méditation est construite à l’endroit du plexus solaire, que j’appelle en général le centre spirituel de l’homme, où tout est dessiné de manière indélébile. Si vous arrivez à libérer ces émotions de manière à être capable de déterminer quand il convient de contacter Dieu de cette manière, alors vous aurez, dans une certaine mesure, obtenu la maîtrise de soi ainsi que des obstacles de la matière.

Vous vous demandez maintenant comment vous relier à cette vibration. Pour cela, je vous dis que tous les courants intérieurs canalisés dans la mauvaise direction sont des obstacles. Tout ce qui existe et couve dans le subconscient sans être reconnu est un blocage. Là où l’homme a du mal à s’accorder à ce rythme divin, là où il ressent de la résistance, il peut être sûr qu’une violation non reconnue de la loi tire son âme vers le bas. La reconnaissance de soi, l’auto-examen, et l’élimination de tous ces courants d’obstruction sont le seul remède. Cependant, ceci ne peut se faire sans aide, guidance et conseils extérieurs. A part cela, il n’y a pas de règles fixes. C’est différent pour chacun. Chacun doit trouver le recoin dont émane une vague de résonance avec le courant divin. Ne vous y attendez pas instantanément. Cela ne peut pas toujours être atteint.

De temps en temps, il peut y avoir une incitation spirituelle qui vibre alors dans l’homme, même quand son âme est encore bloquée. Mais une telle influence est rare. L’homme ne devrait jamais se dire, « je n’ai pas envie ; il faut que j’en aie envie ». De telles « humeurs » ne constituent plus une excuse valable. L’homme devrait être capable de secontrôler, et cela ne peut pas se réaliser quand il omet systématiquement de prendre soin de son esprit et de son développement. Vous devez vous maîtriser vous-mêmes et n’être ni maîtrisés par des humeurs, ni être dépendants de celles-ci pour entrer en contact avec Dieu qui pénètre tout votre être. C’est le but de ce chemin. C’est le but final de ce chemin, mais vous ne pouvez pas vous attendre à l’atteindre immédiatement. Sur ce chemin, vous y arriverez. Vous serez capable de déterminer le moment où laisser ces forces pures vibrer dans un flux libre. Et ceci ne peut se faire que sur ce chemin lent et difficile. Priez également pour de l’assistance dans ce domaine. Le Christ vous aide de manière très particulière. Quiconque se tourne vers Lui recevra de l’aide parce qu’Il vous l’a promis.

Il existe quelques moyens pour libérer ces forces d’âme. Pour quelqu’un, il peut être bénéfique de se souvenir de sa dernière expérience d’unicité avec la vague de Dieu. Un autre peut invoquer ce sentiment par imagination et le laisser pénétrer dans les émotions. Pour un autre encore, le contact est rendu plus facile par la lecture d’un verset de la Bible, par une prière ou par la contemplation d’une des lois spirituelles. C’est différent dans chaque cas. Chacun doit ressentir son propre moyen. Mais généralement parlant, la manière la plus efficace est la victoire sur soi – quand il y a une prise de conscience véritable, complète, inconditionnelle, quand une résistance est vaincue, quand une réceptivité totale à la volonté et la vérité de Dieu est acquise. Une telle victoire libère de nombreuses forces et génère une vibration merveilleuse qui mène à la méditation, même si au début, on n’y arrive pas toujours. A une occasion ultérieure, je parlerai davantage de la prière de l’âme, c’est-à-dire la méditation.

Aujourd’hui je vais remplir une promesse que je vous ai faite il y a quelque temps. Il s’agit d’une méditation ou interprétation approfondie sur Le Notre Père.

J’ai déjà parlé de la signification de cette prière et de la manière de méditer sur celle-ci. Il y a tant de façons et de possibilités. Ma première interprétation était plus générale. Aujourd’hui j’aimerais l’éclairer sous un autre angle. Je veux vous montrer de quelle manière vous pouvez à tout moment trouver dans cette prière tout ce dont vous avez besoin pour votre croissance, la manière de l’appliquer personnellement et que tous vos problèmes peuvent s’y dissoudre. Vous pouvez méditer sur elle pendant une bonne heure.

Notre Père

Vous savez déjà que vous devriez imaginer dans ce mot Dieu, le Père de tous les êtres. Mais quand vous dites cette prière à vous-même de manière très intime, contemplez alors surtout qu’il s’agit également de tous ces êtres humains que vous n’aimez pas, que vous n’appréciez pas, ou qui génèrent en vous une certaine résistance ou avec qui vous vous trouvez actuellement en discorde. Il n’est pas nécessaire de les haïr, il suffit qu’une personne vous irrite. Pensez que ces êtres humains sont également les enfants de Dieu. Si vous voulez vous appeler enfant de Dieu, vous n’avez le droit de le faire que si vous considérez également comme enfants de Dieu, au même titre que vous, ceux qui génèrent en vous des émotions déplaisantes.

Si vous y arrivez, toute votre attitude changera quelque peu, et donc vos émotions également. A cet instant, vous serez plus détendu et beaucoup plus libre. Bien sûr, au départ tout ceci peut générer des difficultés et de la résistance parce que les émotions ne lâchent pas prise ou ne changent pas immédiatement, et quand il est question d’émotions négatives majeures de quelque type que ce soit, il existe très certainement un gros nœud intérieur quelque part. Cette résistance devrait être un signal d’alarme montrant l’importance pour vous de dénouer ce nœud. Rendez-vous simplement compte que quelque chose n’est pas en ordre en vous quand vous détenez de tels sentiments d’animosité, même si votre adversaire a tout à fait tort ! Veuillez ensuite ajuster ce qui est erroné en vous et soyez prêt à accepter la reconnaissance, l’inspiration et des instructions, quelle que soit la manière dont celles-ci se présentent. Vous recevrez alors ce qui est nécessaire pour être libéré de ce mal.

Suppliez et affirmez de le vouloir. Et soudainement, en contemplant la profondeur de ces mots et en les appliquant à votre vie, la lourdeur sur votre poitrine s’évaporera ; vous serez libéré du fardeau. Essayez également d’y arriver en faisant fi de tout ce qui vous perturbe, et focalisez vos pensées sur la perfection qui existe dans cet être humain. Essayez de devenir conscient de l’endroit et de la manière dont l’étincelle de Dieu s’exprime dans cet être humain. Là également, cherchez et vous trouverez. De cette manière, vous vous souviendrez de plus en plus de certaines caractéristiques qui indiquent clairement qu’il s’agit du soi supérieur de l’autre qui a le droit d’être considéré comme un enfant de Dieu.

Il est si important de tirer une ligne de séparation entre le soi supérieur et le soi inférieur. Identifiez toujours de manière très précise ce qui appartient au soi supérieur et ce qui appartient au soi inférieur. Le soi supérieur est toujours éternel, immortel et une partie de Dieu. Le soi inférieur est périssable, temporaire et ne fait pas partie de l’existence véritable. Ne le faites pas seulement avec les autres, commencez par vous-mêmes. Quand vous serezcapable de faire la distinction, il deviendra soudain moins difficile d’aimer votre prochain. Et quand vous reconnaitrez la ligne de séparation chez vous, il sera beaucoup plus facile de considérer ceux que vous n’aimez pas comme frères et sœurs. Permettez que votre soi supérieur tende un fil conducteur jusqu’au soi supérieur de cette autre personne. Notre Père ! – tout cela y est contenu.

Qui Etes aux Cieux

Le ciel est en vous, et non à l’extérieur de vous. Cherchez en vous, et découvrez le ciel, c’est votre propre perfection, celle qui existe déjà en vous, et qui est recouverte dans une certaine mesure. Et cherchez le ciel – c’est-à-dire, Dieu, dans votre prochain, y compris ceux que vous rejetez parce que ce n’est qu’alors que vous pouvez trouver le Dieu éternel et vivant.

Que Ton Nom Soit Sanctifié

Vous pouvez également méditer sur cela de différentes manières. Vous honorez le nom du Père comme étant saint dans le fait d’essayer de sonder Ses lois et de vous y conformer. Chaque modalité de vie tombe sous la loi spirituelle appropriée. Là où les problèmes de la vie génèrent de la confusion, vous n’avez pas trouvé la loi qui y correspond.Quand vous prononcez cette phrase, « Que Ton nom soit sanctifié », pensez à ce que sont vos difficultés et vos problèmes. Demandez une réponse à Dieu, demandez-Lui de vous montrer quelle loi vous avez violée de manière à être ensuite capable d’honorer Son nom comme étant saint avec une profondeur grandissante. Alors, le contact personnel que vous devriez tous apprendre à établir sera effectif. Parce que si vous voyez vraiment du fond du cœur vos problèmes sous cet angle, «Quelque part, même si c’est de manière entièrement inconsciente, je dois violer une loi, mais je ne vais plus le faire », alors vous recevrez une réponse. Peut-être pas au même moment, mais si vous êtes alerte, la vie vous donnera la réponse.

De cette manière, le nom de Dieu est sanctifié. Que Ton Règne Vienne

Ce n’est qu’en honorant ainsi le nom de Dieu comme étant saint, que vous rapprochez de vous le Royaume de Dieu, parce qu’il se trouve en vous. Vous pensez toujours, si déjà vous y pensez, que le royaume de Dieu est à l’extérieur, que d’une manière ou d’une autre il descendra sur terre, et que vous, sur terre, n’aurez qu’à entrer là où il sera supposé s’être manifesté. C’est une erreur. Vous construisez ainsi des formes erronées dans votre imagination. Le royaume de Dieu doit être créé en vous, et ceci ne peut se faire que si vous traversez cet écolage avec réussite et apprenez à connaître et à appliquer les lois spirituelles.

Que Ta Volonté Soit Faite

Je ne vais pas beaucoup en dire maintenant parce que j’en ai déjà longuement parlé à de nombreuses reprises. Mais j’aimerais à nouveau vous dire à quel point il est difficile pour la plupart des êtres humains de vraiment appliquer ceci au niveau personnel. Vous affirmez tellement souvent ne pas connaître la volonté de Dieu ; autrement vous seriez prêts à l’appliquer. Je vous l’ai dit, si vous tendez vers le contact avec le monde spirituel de Dieu pour trouver ce qu’est la volonté de Dieu et la suivez ensuite sans condition là où vous êtes encore dans l’insécurité, vous recevrez très certainement la réponse. Mais avant de vous interroger sur des points où votre propre jugement ne vous permet pas encore d’être sûrs, vous pouvez déjà accomplir beaucoup en commençant par des domaines pour lesquels la réponse est toute évidente si vous prenez la peine d’y réfléchir.

Mais chacun de vous peut être certain que c’est la volonté de Dieu que vous marchiez sur ce chemin de perfection, quelle que soit la façon dont il se présente. Vous pouvez être certains que la volonté de Dieu est que vous vous confrontiez honnêtement à vous-même au lieu de choisir la voie plus confortable d’écarter ce qui vous met mal à l’aise, de le recouvrir, et d’en vouloir aux autres ou aux circonstances extérieures, rendant la recherche du tort à l’intérieur de vous superflue. Contemplez ce qui cause une telle résistance intérieure à répétition et vous pouvez être sûr que là où de tels sentiments de disharmonie surgissent en vous, c’est que d’une certaine manière vous avez violé une loi spirituelle. Les erreurs et les méfaits des autres ne peuvent pas être la cause de telles émotions disharmonieuses en vous si en vous il n’existait pas quelque chose d’erroné. Vous avez alors la réponse que, dans un certain domaine, vous n’avez pas encore accompli la volonté de Dieu.

Pour une personne il peut s’agir de questions générales, religieuses (qui ont en fin de compte leurs racines dans quelque chose de personnel) ; pour une autre sa lutte est en rapport avec des affaires strictement personnelles. Mais quand il y a un sentiment de colère, de résistance, de peur, bref, tout sentiment de discorde, vous avez alors l’indice que quelque chose en vous n’est pas en ordre. Autrement, vous ne seriez pas tellement dans l’obscurité dans certains domaines de la vie. Et même s’il faut du temps pour la trouver, si vous tendez vers cela de plein cœur, tôt ou tard vous trouverez forcément la réponse. Si vous demandez de cette manière d’accomplir la volonté de Dieu, la réponse viendra forcément. N’ayez pas peur, parce que la volonté de Dieu est toujours sage et bonne et mène au bonheur même si le stade de transition signifie une lutte. Demandez-vous alors, «Suis-je vraiment prêt àaccomplir la volonté de Dieu même si je ne l’aime pas au départ ? » Je vous en ai déjà parlé en longueur. Combinez cette conférence avec ce que je vous ai dit aujourd’hui.

Sur La Terre Comme Au Cielpage5image30370304

Que cela signifie-t-il ? Qu’est-ce que le ciel ? Qu’est-ce que la terre ? Ne serait-il pas étrange pour vous, les êtres humains, de prier pour que la volonté de Dieu soit faite au ciel, que beaucoup d’êtres humains imaginent se trouver quelque part à l’extérieur ? Si le ciel était à l’extérieur, aurait-il besoin de vos prières pour que la volonté de Dieu y soit faite ? Seriez- vous capables d’exercer une telle influence ? Non. Bien sûr, dans une certaine mesure, vous pouvez élever la conscience du royaume de Dieu chez d’autres êtres humains en marchant sur le chemin de perfection, par l’influence et l’illumination que vous dégagez. Mais, comme je l’ai déjà dit, le ciel se trouve en vous. C’est votre esprit, la perfection, qui attend de briser les murs de votre moi terrestre inférieur. Dieu devrait œuvrer en vous dans chaque détail, non seulement dans votre vie spirituelle, mais également dans votre vie terrestre.

Essayez de réfléchir : à quel point le faites-vous déjà ? Où Dieu ne pénètre-t-il pas tout votre être, vos pensées, vos émotions ? Essayez d’imaginer que l’on vous demande de renoncer à une chose à laquelle vous vous accrochez — même si ce n’est qu’une opinion – dans la conviction que telle serait la volonté de Dieu ? Renonceriez-vous à cette opinion et contempleriez-vous au moins qu’elle puisse ne pas être juste ? Ou seriez-vous rapidement prêt à vous convaincre que non, simplement parce que vous voulez qu’il en soit ainsi ? Contemplez dans quel domaine de votre vie ceci pourrait s’appliquer. Et faites-vous face avec une honnêteté absolue. Que préférez-vous, la vérité ou vous accrocher à votre conviction initiale, quelles qu’en soient les motivations ? Croyez-vous en ce qui est juste ? Ne croyez-vous pas que la volonté de Dieu vous le montrera ? Mais d’abord, il faut être prêt et lâcher prise. Là où existe une telle rigidité tendue, même s’il s’agit de l’opinion juste, le royaume de Dieu ne peut s’élever en vous. Mais si l’opinion est fausse, dans ce domaine la vérité ne peut prendre effet en vous. Et sans formes-pensées de vérité, le royaume de Dieu est bloqué.

Donne-Nous Aujourd’hui Notre Pain De Ce Jour

Vous répétez souvent ceci de manière machinale sans imaginer quoi que ce soit. Parce que quand l’homme gagne son pain quotidien, il suppose – sans nécessairement le penser consciemment – que ceci n’a rien à voir avec Dieu. Je vous dis honnêtement, mes très chers, vous ne pouvez rien faire qui ne soit béni par Dieu. Et si vous essayez, cela s’effondrera toujours. Ceux qui ont déjà reçu un minimum d’entraînement spirituel sont capables de bien juger, en réfléchissant au passé : « Dans ma vie, qu’est-ce qui avait la bénédiction de Dieu ? Où n’était-ce pas le cas ? Quelle est la différence ? Qu’est-ce qui allait si souvent de travers ? Où ai- je toujours les mêmes ennuis ? Quelle en est la raison véritable ? Quelle est mon approche erronée ? Où est-ce que je m’y prends mal ? Où ai-je une attitude erronée ? » Réfléchissez-y, et abandonnez-le ensuite à Dieu. Soyez prêts à être guidés ici, pour votre pain terrestre et votre pain spirituel. Le pain spirituel est tellement négligé. Vous pensez qu’il a moins d’importance que le pain terrestre. Non, mes très chers, le pain spirituel est beaucoup plus important. Commencez par faire un effort pour gagner votre nourriture spirituelle, ayez faim de cette nourriture ; alors, vos problèmes terrestres se dissoudront, mais pas l’inverse.

Quand vous avez faim de nourriture spirituelle, vous avez atteint un certain niveau sur le chemin.

Pardonne-Nous Nos Offenses (Dettes)

Maintenant, mes très chers, « pardonne-nous », pas rien que moi ! Ceci inclut tous ces autres humains qui vous ont blessés et à qui vous n’êtes pas capables de pardonner complètement. Si vous souhaitez vraiment que Dieu puisse leur pardonner, vous êtes alors libérés d’une forme obscure par laquelle vous attirez des forces nuisibles et l’influence de courants sombres. Pensez à ce qui est contenu dans ces mots. Dieu devrait non seulement vous pardonner, pardonner à ceux que vous aimez, mais également pardonner à ceux à l’égard desquels vous ressentez des émotions négatives. Et parfois vous n’êtes pas clairs au sujet de votre propre culpabilité. L’homme a souvent tendance à ressentir une culpabilité erronée, malsaine, exagérée là où ce n’est pas justifié. Ce processus intérieur est le suivant : l’homme évite de s’avouer coupable pour quelque chose qui justifierait pourtant cette culpabilité, ce qui pourrait lui procurer un sentiment de repentir sain et constructif et ne pourrait en aucun cas le tirer à nouveau vers le bas et le décourager. Quand l’homme se repent ainsi et demande à Dieu de lui pardonner en voulant vraiment changer, il ressent alors le pardon et la libération de Dieu, sachant qu’une charge a été enlevée de ses épaules. Ceci arrive lorsqu’il est reconnu que la volonté de changer et de mettre ce changement en application est sincère. Mais souvent l’homme ne veut pas faire face à la vraie culpabilité parce que, dans sa suffisance, il se voit plus loin qu’il n’est et également parce que c’est trop d’effort pour lui d’amener le changement intérieur. Au fond de lui, il sait que cela est impossible du jour au lendemain et sans effort. Comme son esprit-noyau le pousse cependant à se rendre compte de sa culpabilité, mais que son soi inférieur interfère par le biais de son orgueil et de sa paresse, l’homme prend fréquemment une fausse culpabilité sur lui, sachant dans ses profondeurs que rien ne doit être fait dans ce domaine. C’est comme si, de cette manière, son soi intérieur voulait dire : « Vous-voyez, je me repens ; je m’en rends compte, mais que puis-je faire ? En fait, ce n’est pas vrai que je suis coupable ici. »

Il y a, bien sûr, ces événements inconscients, mais il faut s’y focaliser. C’est la différence entre le complexe de culpabilité et le vrai repentir. L’expérience de tous les êtres humains qui marchent sur ce chemin de lumière a toujours été telle que quiconque reconnaît sa réelle culpabilité perd non seulement automatiquement tous les faux complexes de culpabilité qui le tirent vers le bas, mais se sent également instantanément soulagé et en paix parce que la vérité apporte toujours ces sentiments, même si cela signifie travailler dur pour s’ouvrir suffisamment et être prêt à se dépasser. Ainsi, parce que comme la première réaction de l’homme est de vouloir éviter la prise de conscience de sa culpabilité véritable, il imagine à des niveaux inconscients une variété de sentiments de culpabilité possibles, mais irréels, qui soit n’existent pas ou ne sont pas d’application, soit concernent des défauts dont l’homme ne veut pas encore se rendre compte parce qu’il n’est pas encore prêt à s’accepter dans son état actuel d’imperfection.

De tels sentiments de culpabilité sont irréels et jamais libérateurs. Ils génèrent un cercle négatif – lourdeur, tristesse, aucune libération – alors que la vérité, aussi déplaisante soit-elle, libère toujours. Examinez-vous dans ce domaine. Si vous pénétrez toutes ces couches d’apparences, de faux-semblants illusoires, vous aboutirez à la vraie culpabilité.

L’homme trouvera où et de quelle manière une ou plusieurs lois spirituelles ont été violées par action comme par réaction émotionnelle. C’est seulement alors qu’il peut vraiment demander le pardon, ce qui comprend la demande que Dieu lui montre et l’aide pour que le changement intérieur se fasse. Ce n’est que dans une telle liberté intérieure que l’homme peut complètement pardonner aux autres. Vous ne pouvez vous attendre à être pardonné tant que tout votre être n’est pas prêt à pardonner aux autres. Une fois que vous avez expérimenté, compris et ressenti le pardon de Dieu, vous devriez être capable de vous pardonner. Et ceci nous mène à la ligne suivante.

Comme Nous Pardonnons Aussi A Ceux Qui Nous Ont Offensés

Combien sont les êtres humains qui disent cette prière sans penser vraiment pardonner, se mentant ainsi à eux-mêmes. Alors qu’il peut ne pas y avoir de haine, si souvent il y a du ressentiment. Si vous ne vous libérez pas à ce point, vous ne pouvez être suffisamment libres pour avoir l’expérience éclairante de la reconnaissance spirituelle. Mais c’est si difficile pour vous de mettre en œuvre ce pardon complet parce que vous manquez de la compréhension de l’autre personne. Demandez donc cette compréhension ; demandez la perspective qui vous manque dans ce domaine. Si vous le voulez vraiment plutôt que de, comme si souvent, vous vautrer dans le ressentiment, alors tout ceci vous sera donné.

Vous les êtres humains ne comprenez pas que vous ne pouvez rien faire par vous- mêmes. Il vous faut de l’aide. Demandez toujours à être aidés là également. C’est la raison pour laquelle cette phrase fait partie de la prière ! Parce que si pour tout ceci il était question de pouvoir l’atteindre rien que par la force de votre volonté, alors vous n’auriez pas besoin de prier pour cela. Vous ne devez pas prier pour être capables de marcher d’un endroit à un autre ; si vous avez des membres sains, vous pouvez le faire par votre volonté. Mais vous avez vraiment besoin d’aide pour être capables de pardonner. Et vous avez besoin d’aide pour reconnaître votre soi intérieur avec une totale honnêteté, sans aucun masque. Et vous avez besoin d’aide pour arriver à la discipline et le changement intérieur, etc., etc.

Prenez le taureau par les cornes, honnêtement : « Est-ce que je pardonne vraiment, du fond du cœur, à tous les êtres humains ? » Vous ne pouvez demander de l’assistance que si c’est très clair pour vous que de temps en temps votre propre fontaine ne suffit pas. Comprenez, s’il vous plaît, que ne pas pardonner est un fardeau. Cela vous rend malheureux, et entrave la liberté que vous désirez tous tellement. Cela vous nuit bien davantage qu’à ceux à qui vous n’arrivez pas à pardonner.

Ne Nous Soumets Pas A La Tentation (Guide-Nous Dans Nos Tentations)

Je répète pour tous ceux qui ont rejoint notre cercle maintenant. Habituellement, il est dit «Ne nous soumets pas à la tentation, » et ces mots sont à l’origine d’implications fausses et peuvent ainsi nuire, parce que Dieu ne soumet pas l’homme à la tentation. Cela signifie plutôt que vous demandez à Dieu de vous guider quand la tentation se présente, de pouvoir y résister, d’avoir la force et la perspicacité pour vaincre. Quand vous suivez ceci clairement, vous pouvez également dire alors, « Ne nous soumets pas à la tentation ». Cela ne dépend pas tellement des mots tant que cela ne génère pas de concepts confus.

Alors, qu’est la tentation ? Elle est à nouveau à l’intérieur de vous, bien sûr. Elle ne vient pas de l’extérieur. Même s’il existe une cause extérieure, elle ne peut vous tenter que si quelque chose en vous y est réceptif. Pourriez-vous être tentés de commettre un meurtre ? Bien sûr que non, mais vous pouvez être tentés de céder à vos défauts, quels qu’ils soient. Il est donc tellement important de vous rendre compte que vous pouvez être tentés et de quelle manière vous pouvez l’être, c’est-à-dire quels sont vos défauts. Enumérez-les de manière à vous en souvenir. Et demandez ensuite, à nouveau, de la force et de l’aide pour les dépasser parce que cela non plus, vous ne pouvez le faire seuls. Il n’y a que là que la tentation existe. Aucun diable et aucun Satan ne pourraient vous faire quoi que ce soit si vous n’étiez pas réceptifs à la chose en question. Et quand l’homme prie pour que Dieu garde Satan à distance, il s’agit d’une autre conception erronée. Parce que le germe par lequel vous pouvez être soumis à la tentation est en vous, dans la croute de votre soi inférieur qui entoure votre perfection. Les forces obscures servent d’instrument pour le sortir, pour l’amener à votre conscience afin que vous puissiez le combattre, parce qu’autrement ce germe continuerait à sommeiller en vous et vous n’auriez pas l’opportunité de vous battre contre lui, et il serait donc impossible de vous approcher de la perfection – ou du bonheur véritable.

Mais Délivre-Nous Du Mal

Là, c’est la même chose également. Le mal est en vous. S’il n’était qu’à l’extérieur, il ne pourrait pas vous toucher. Et si vous tenez cela également dans vos pensées de prière, c’est parce que vous n’y arrivez pas seul, vous demandez au Christ de vous aider à maîtriser la tentation pour pouvoir arracher les racines du mal. Il n’y a que vous qui puissiez le faire, avec l’aide de Dieu et du Christ – l’aide qu’Il vous a promise. Essayez de le faire avec Lui. N’essayez pas de le faire seul, vous n’êtes pas assez fort. Vous avez besoin de volonté, vous avez besoin d’efforts incessants, mais cela seul est insuffisant, comme Dieu ou le Christ ou l’esprit ne pourrait vous délivrer du mal si vous n’en aviez pas la volonté. Il vous faut donc les deux. Essayez de le comprendre, prenez-vous-y des deux côtés, — par votre propre travail et en demandant encore et encore de l’aide spirituelle.

Car C’est A Toi Qu’Appartiennent Le Royaume,
Le Royaume de Dieu est en vous. Il devrait appartenir à Dieu et à personne d’autre. La Puissance,

Seule la puissance de Dieu purifie, délivre et illumine la vérité, propulse la capacité d’amour, génère la compréhension, invoque le bonheur et vous soulève de toutes les obscurités et de toutes les imperfections qui vous ont alourdis durant vos nombreuses vies, et apporte :

La Gloire, que vous ne pouvez atteindre que de cette manière.

Je pourrais vous dire bien davantage sur cette prière, la plus belle de toutes, dans laquelle tout, je veux dire tout, ce dont vous avez besoin pour votre vie est contenu. Mais il n’y a pas assez de temps maintenant. Je vous ai simplement donné quelques indices, et il serait souhaitable que chacun d’entre vous, qui entendez ou lisez ces paroles, y réfléchisse dans son heure de silence. Peut-être recevrez-vous d’autres pensées et émotions pourappliquer de manière très personnelle dans votre propre vie. Ce serait alors une prière vivante, quand les interprétations deviennent plus claires pour vous et s’épanouissent, et quand vous contemplez la manière dont vous appliquez déjà l’essence de cette prière dans votre vie et où ce n’est pas le cas.

Si vous essayez de vivre de cette manière, vous deviendrez heureux, mes très chers. Et avec le temps, tous les problèmes disparaîtront, tout simplement. Même s’ils sont là au début, ils sont le remède nécessaire. Vous vous maîtriserez de plus en plus, et vous maîtriserez ainsi la vie au lieu d’être maîtrisés par elle. Je vous dis, contemplez ceci, vous tous, « A quel point suis-je heureux ? » Vous pouvez être sûrs que votre propre mesure de bonheur est la mesure dans laquelle vous pouvez rendre un ou plusieurs autres êtres humains heureux. Mais sachez également que vous ne pouvez pas encore rendre les autres heureux dans la même mesure où vous manquez vous-mêmes de bonheur, mais cela deviendra possible si vous continuez à marcher sur ce chemin. Cet auto-examen au sujet de votre propre bonheur est une simple petite unité de mesure, un baromètre précis qui vous permet de mesurer combien de bonheur vous êtes capables de donner. Et si vous êtes remplis du désir de rendre les autres heureux, Dieu vous en procurera l’opportunité, et ce n’est qu’ainsi que vous recevrez la grâce du bonheur véritable.

J’ai à nouveau un message pour vous, mon ami. Il y a un esprit féminin ici. Ce n’est pas l’esprit que vous aviez sollicité à une autre occasion. C’est un esprit qui est connecté avec vous par un grand amour, un autre type d’amour. Il pourrait, peut-être, s’agir de votre mère. Cet esprit veut vous faire savoir qu’elle est heureuse, qu’elle s’en sort bien, et qu’elle ne s’est jamais sentie mal dans le monde de l’esprit. Mais elle a également appris quelques nouvelles choses et vous apporte le message suivant. Vous voyez à partir d’une perspective erronée quelques éléments qui vous alourdissent par rapport au passé lorsqu’elle se trouvait encore sur terre. Vous devriez essayer d’avoir davantage de compassion, de compréhension et de souplesse par rapport à l’aveuglement d’un autre être. Comprenez-vous ce qu’elle veut dire ? Ceci vous aidera parce que cela vous alourdit, et elle vous supplie d’essayer de marcher sur ce chemin parce que vous comprendrez alors beaucoup mieux les choses et n’atteindrez la liberté que de cette manière. Elle vous envoie son amour. Maintenant, mes très chers, je suis à nouveau prêt pour vos questions.

QUESTION : Cher ami dans l’esprit, pourquoi avez-vous mis si longtemps aujourd’hui pour vous manifester à travers le médium ?

REPONSE: Cela n’a pas pris plus de temps que d’habitude. Vous oubliez qu’habituellement vous mettez un deuxième disque entre la prière et la transe. Et vous ne l’avez pas fait aujourd’hui. Le médium s’est préparé à la transe en pensant qu’un deuxième disque serait passé.

QUESTION : Comment se fait-il qu’un médium puisse gagner son pain avec sa tâche ? Il existe des opinions très divergentes à ce sujet. Même s’il est logique qu’un médium, comme tout être humain, gagne de quoi couvrir ses dépenses de vie – s’il en était autrement, il n’y aurait pas assez de temps pour son travail – il y a des affirmations en provenance d’autres sources spirituelles selon lesquelles ceci ne devrait pas être le cas. Mais il y a là une contradiction, un problème. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

REPONSE : Je dois vous dire ceci. Si chaque médium en formation savait qu’il ou elle pourrait gagner sa vie avec cette tâche et visait cela dès le départ, non seulement il y aurait beaucoup plus d’abus et de légèreté autour de ce don qu’actuellement, mais la tentation serait également trop grande pour un être humain décent.

Le monde spirituel de Dieu est donc très prudent à ce sujet, et il est souvent bénéfique pour un être humain de commencer ce travail sans du tout penser le faire pour un gain matériel. Mais puisque vous me demandez une réponse maintenant, je dirai qu’un médium doit avoir travaillé au moins entre trois et cinq ans avant de gagner de l’argent avec cette tâche. Pendant cette période de formation, le monde spirituel de Dieu peut constater si l’être humain en est vraiment capable. Sinon, le monde spirituel de Dieu se retire de toute manière. L’argent est également un des nombreux obstacles à l’origine de l’échec de l’homme. Mais si l’être humain est capable d’accomplir cette tâche, alors l’argent ne sera pas un obstacle et n’exercera plus d’influence et cela ne colorera pas le résultat. Tout dépend, mais il faut qu’au moins trois à cinq ans s’écoulent. Et si tout va bien, si le monde de Dieu ne se retire pas, alors de la guidance et des signes apparaîtront extérieurement qui indiqueront que vous y êtes. Avant cela, de la guidance est également donnée comme quoi le médium est prêt à commencer à aider les autres. Ceci prend également du temps, selon le progrès. Ce sera indiqué par un nombre de « feux verts ».

Il existe, bien sûr, également des êtres humains qui n’ont pas besoin de gagner leur vie de cette manière parce qu’ils ont suffisamment de moyens. Mais là où ce n’est pas le cas, le monde de l’esprit fait en sorte qu’il y ait, pendant la période de formation, suffisamment de moyens pour que le médium puisse survivre. En principe, c’est, bien sûr, tout à fait injuste de dire qu’un médium ne devrait pas gagner sa vie avec cela – vu tout le temps, l’énergie et l’effort investis comme dans toute autre profession, souvent plus – ou que dans ce cas ce ne serait pas un contact avec le monde spirituel de Dieu mais une supercherie ou un but en soi. Quand l’homme cherche un argument pour ne pas croire, il le trouvera ; il le trouvera également quand on ne lui demande pas de payer. Par ailleurs, il existe également des contacts qui ne proviennent pas du règne divin, même quand le médium n’est pas payé. L’ego, le pouvoir, la vanité, l’autoglorification sont des obstacles tout aussi puissants. Il n’est pas si simple de juger toute cette complexité.

Au cours de la période de formation, cela deviendra évident, et si tout va bien ce n’est pas le médium lui-même qui en donnera l’opportunité, mais ce seront d’autres qui y joueront un rôle. La période nécessaire de formation de plus ou moins trois à cinq ans comprend non seulement du travail et une formation à la médiumnité, mais surtout une participation très active dans un chemin de développement spirituel dans le sens où je l’explique souvent. Si c’est le cas, alors ce contact aura la pleine protection divine, quelles que soient les circonstances extérieures. Bien sûr, un médium ne devrait pas refuser son aide à un être humain dans la pauvreté qui ne peut se permettre de payer. Mais les êtres humains qui sont prêts et capables de dépenser de l’argent facilement pour des choses moins importantes, en s’attendant en même temps à ce que le médium leur donne du temps et de l’effort gratuitement, n’auraient pas tout à fait raison (sauf si, bien sûr, cela se situe au niveau de la formation). Si pendant tout ce temps, le médium se trouve vraiment sur le chemin du développement de soi, alors ni les intérêts matériels, ni la vanité ou d’autres tendances similaires ne deviendront des obstacles. Bien sûr, ceci ne peut quasiment pas être vérifié de l’extérieur à moins de connaître le médium parfaitement. Seul le médium – et Dieu – sauront vraiment la vérité. Et cela compte.

Un médium qui est formé de cette manière traverse ses années de formation comme le fait un enseignant ou un médecin ayant fait l’université et pouvant traiter des patients après un certain temps sans être payé pour cela (peut être dans un hôpital) jusqu’à ce que soit atteint le point où il peut gagner de l’argent avec sa profession. Après avoir eu son diplôme, il peut être un bon médecin, décent, honnête et consciencieux même s’il gagne de l’argent. Si un médium est vraiment capable de donner de l’aide, ce serait absurde qu’il consacre tout son temps et sa force à une profession de moindre préparation, qui ne serait pas d’une aide véritable et dont la pratique lui laisserait insuffisamment de temps et de force pour aider et travailler dans la tâche qui lui convient le mieux. Ce serait vraiment la même chose si un médecin complètement formé travaillait dans sa profession de façon secondaire parce qu’il ne pourrait être payé pour cela et devrait choisir une autre profession pour gagner sa vie.

Chaque nouveau médium voulant poursuivre ce chemin devrait être préparé au fait qu’il n’y aura pas de paiement pendant tout un temps. Le monde de Dieu l’aidera et le guidera pendant ce temps, faisant en sorte que l’argent vienne de telle ou de telle manière. Mais quand le moment sera venu, le monde de Dieu aidera et guidera à nouveaupour que le nombre d’heures de travail passées par nécessité à une autre occupation diminue progressivement pour ensuite disparaître complètement de la vie du médium. Et pour ceux qui prennent l’aide, l’effort et le temps du médium, cela ne va pas seulement de soi, mais représente également un avantage pour eux de donner selon leurs moyens pour aider à ce que le médium gagne sa vie. Si un être humain commence à douter d’un médium pour cette raison, quelque chose est erroné dans le soi intérieur de cet être humain. Il ferait alors mieux de revoir et d’examiner sa pensée.

Une fois de plus, il devrait y avoir une période de formation de trois à cinq ans ; dans de nombreux cas, cela peut prendre plus longtemps. Cela dépend entièrement de l’intensité du nouveau médium et à quel point il a travaillé assidument sur le chemin spirituel. Quand le moment sera venu, des événements extérieurs le signaleront – un autre feu vert sera alors donné. Le comprenez-vous ?

QUESTION : Vous avez dit dans votre conférence aujourd’hui que là où il existe une lourdeur sur la poitrine, nous devrions-nous demander ce qui ne va pas en nous. Mais cette lourdeur pourrait-elle être également du chagrin ?

REPONSE : C’est possible, mais cela dépend de la qualité de ce chagrin. S’agit-il d’un chagrin sain ? Alors, il ne vous alourdit pas. Au contraire, il élève et apaise. J’aimerais presque dire que malgré le chagrin quelque chose de mystérieux se passe à l’intérieur. Il est impossible d’exprimer ces sentiments par des mots, car pour des sentiments c’est impossible. Essayez juste de comprendre et de ressentir ce que je veux dire – la différence entre l’amertume et le chagrin qui libère.

QUESTION : J’aimerais savoir si le message que vous m’avez donné se réfère surtout au passé ou au présent également?

REPONSE : Il se réfère au passé, et au présent seulement dans le fait que vos attitudes sont encore colorées ou influencées par le passé. J’aimerais peut-être l’exprimer ainsi. C’est quelque chose que vous n’avez pas encore vraiment abordé. Pouvez-vous le comprendre ?

QUESTION : Qu’est-ce que l’homme doit apprendre et atteindre de manière plus spécifique en étant sur terre, et que doit-il apprendre et atteindre lorsqu’il se trouve dans le règne de l’esprit ? Y a-t-il des tâches différentes à accomplir sur terre ? Ou est-ce une continuation et un cercle de rotation des mêmes tâches ?

REPONSE : Un cercle de rotation. J’aimerais dire que le cercle se ferme, mais souvent dans le sens inverse, par contraste. Il se peut que pour un certain être humain il y ait une tâche parallèle, spirituellement et matériellement, alors que pour la croissance d’un autre être humain, il peut être nécessaire qu’il y ait un vaste contraste pour gagner en harmonie. Quand l’homme est sur le bon chemin, cela fait toujours partie d’un tout, la conséquence d’une cause spirituelle. Et le cercle doit se fermer, même si cela semble incohérent.

QUESTION : En d’autres mots, dans certains cas davantage peut être appris dans la sphère de l’esprit plutôt que dans la vie physique et inversement ?

REPONSE : Oui, c’est tout à fait vrai. A nouveau, cela dépend du niveau, que les niveaux se pénètrent l’un l’autre, parce que c’est ce qui appartient à la perfection. Ce qui est appris au niveau spirituel doit pénétrer le niveau de conscience ou y être transféré, alors que ce qui est appris dans la vie terrestre doit parfois se diffuser dans le spirituel.

C’est ma tâche très spécifique d’aider ces êtres humains sur ce chemin, pour qui c’est important de focaliser leur attention de manière telle que ce qui a déjà été atteint dans le spirituel soit élevé à la conscience, comme d’amener à la conscience les manques qui existent encore dans l’âme.

QUESTION : Cela signifie que l’affirmation selon laquelle il y a un ralentissement dans la sphère de l’esprit, que cela y est plus difficile et prend plus de temps, n’est que relative ?

REPONSE : Oui, dans un certain sens, parce que de toute manière le temps est relatif. Je ne dirais pas non plus que c’est plus difficile. Mais selon la mesure du temps humain, c’est plus lent, beaucoup plus lent, mais pas nécessairement plus difficile. Parce que cela va tellement plus vite sur terre, c’est également plus difficile. Et parce que vous entrez en contact avec une telle variété de toutes sortes de niveaux de développement, c’est également plus difficile parce que cela vous confronte encore et encore directement à votre propre imperfection. Cela rend les choses plus difficiles mais permet également que l’homme se développe plus rapidement, alors que dans les règnes de l’esprit c’est surtout le même type d’êtres qui se trouvent ensemble ce qui élimine la friction et ralentit le développement.

QUESTION : Un processus d’intégration des deux côtés ? REPONSE : Oui.
QUESTION : Où et quand ma mère est-elle décédée ?

REPONSE : Je ne peux répondre à cette question aujourd’hui. Voyez-vous, un esprit ne sait pas tout, comme vous le pensez parfois. Je pourrais me renseigner, mais je ne sais pas aujourd’hui si j’obtiendrai la permission de vous donner cette réponse. Dans l’affirmative, je vous le dirai la prochaine fois.

QUESTION : Quand vous avez parlé de la prière, vous avez dit que nous devrions regarder en arrière et contempler ce qui s’est mal passé de façon répétée. Quand j’y réfléchis, avec psychologie et tous mes efforts pour trouver ce qui est allé de travers encore et encore, je n’arrive pas à en comprendre la raison. Je ne vois pas pourquoi ces choses arrivent si souvent, et pourtant je réussis dans d’autres domaines qui ne me tiennent pas à cœur à ce point.

REPONSE : Bien sûr, il s’agit souvent d’expériences karmiques, mais cela ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas être dissoutes de la même manière que les violations des lois spirituelles qui ont débuté dans cette vie seulement. C’est la même chose, parce que tout ce qui est rencontré de manière répétitive a une cause et ce n’est que sur le chemin spirituel qu’elle peut être trouvée. Ce ne serait pas bien de vous donner une réponse simple, parce qu’il faut la trouver et la digérer. Mais je vais vous montrer et vous aider de manière à ce que vous puissiez la trouver pour être capable de dénouer ces nœuds dans cette vie déjà. Ceci vous apportera du bonheur, ce qui ne serait pas le cas si je vous le disais simplement. Je vais vous guider très lentement, et avec chaque pas que vous ferez vers le haut, vous gagnerez en maturité spirituelle, vous permettant d’absorber davantage de connaissance.

QUESTION: Chez moi, c’est le contraire. J’ai eu les mêmes expériences d’illumination de manière répétée, par intervalles, mais toujours avec régularité. Cela signifie-t-il que parfois il y a une protection exceptionnellement forte ou … ?

REPONSE : Cela peut également être karmique, comme certains manques dans la vie sont karmiques, qu’ils se produisent à certains intervalles, régulièrement ou non, que vous en remarquiez la régularité ou non. Il y a des crédits karmiques qui ont un effet. Mais il peut également s’agir de crédits gagnés dans cette vie, comme dans le négatif.

QUESTION : J’ai un malentendu ici. Je pensais que « karmique » n’était que négatif.

REPONSE : Ce n’est qu’un malentendu.

QUESTION : C’est une question personnelle par rapport à mon père. Je ressens qu’il est toujours près de moi, mais sans jamais s’être identifié. Quelle en est la raison et est-il possible qu’il le fasse un jour ? Je sais qu’il est avec moi.

REPONSE : Il me faut un peu de temps. Oui, votre père restera près de vous tant que vous trouvez des choses, que vous êtes capable d’accomplir quelque chose. Peut- être avez-vous une idée de ce dont il s’agit. Je n’arrive qu’à voir des images maintenant. Il y a un certain regret en lui. Je ne sais pas si cela vous concerne ou si cela concerne autre chose, mais il y a un certain regret. Il se pourrait que cela vous implique, peut-être que, dans un certain domaine, il vous aurait négligé. Mais il pourrait également s’agir d’autre chose et qu’il aimerait que vous le régliez pour lui. Pouvez-vous ressentir ce que cela veut dire ? D’une manière ou d’une autre, il vous est certainement attaché.

QUESTION : Mais c’est bien, il m’aide toujours.

REPONSE : Oui, il vous aide parce qu’il veut quelque chose de vous. Il veut y attirer votre attention. Quand vous dites que vous savez que c’est en rapport avec quelqu’un d’autre, avec votre mère, c’est certainement le cas. Il aimerait que vous accomplissiez quelque chose pour lui, que vous compensiez quelque chose. Peut-être s’agit-il de quelque chose qu’il aurait négligé ou omis ou n’était pas capable de faire. Le comprenez- vous ? Tant que vous n’y arrivez pas, il restera près de vous. Ce n’est pas qu’il soitmalheureux, mais il y a quelque chose qui le gêne, qui empêche sa libération. Il ne pourra atteindre la liberté que lorsque ceci sera dissout. Alors il grandira également dans le spirituel.

QUESTION : Pourrait-il m’aider ?

REPONSE : Il essaie de le faire à sa manière, mais l’aide véritable vous viendra d’une autre source. Il n’est pas tout à fait capable de le faire. D’autres esprits qui le peuvent davantage sont autour de vous. Vous ne devriez pas essayer d’établir un contact direct avec lui. Cela ne serait pas bon pour vous. Ni pour lui d’ailleurs. Il se trouve autour de vous parce que cette chose l’attire, l’alourdit et l’enchaine. Dans cet aspect, il n’est pas libre. Et seul un esprit vraiment libre est vraiment capable de vous aider. De tels esprits libres se trouvent autour de vous. Mais vous ne devriez pas penser à un certain esprit lorsque vous ressentez et que vous voulez un contact ; laissez ceci à Dieu.

QUESTION : Dites-lui, s’il vous plaît, que je ferai tout. Je fais de toute manière ce qu’il veut.

REPONSE : Il l’entend. Et j’aimerais également vous dire, mon cher ami, que cela serait peut-être pour vous une aide – une aide spéciale – d’étudier ce que je vous ai dit par le passé sur l’établissement d’un contact avec le monde spirituel de Dieu. Etudiez cela avec soin. Il est possible que je puisse vous aider personnellement à une autre occasion. Vous avez une tâche prometteuse ; quelque chose de merveilleux vous attend, un accomplissement que vous ne comprenez pas encore et qui vous apportera un bonheur immense.

Mes très chers, acceptez les bénédictions de Dieu. A travers mes mains, à travers les mains du médium, le courant divin coule et veut vous pénétrer pour vous renforcer et vous élever. La bénédiction de Dieu descend sur tous mes amis, qu’ils soient près ou loin.

Soyez en Dieu.

Conférence n° 9 par Eva Pierrakos le 15 juillet 1957 (version non-révisée).
Publié par le Troisième Pôle. Traduction Marianne Hubert – version 02/04/2011.
Publié par Center for the Living Force, Phoenicia (N.Y.) sous le titre : “Prayer and meditation; the Lord’s prayer”.
© Pathwork Foundation

Les commentaires sont clos.